La compersion est le sentiment éprouvé lorsqu'on se réjouit du bonheur d'autrui (l'adjectif lié étant compersif). La compersion peut être rapprochée du concept bouddhiste de Muditā. La compersion est également proche de la définition que donne Spinoza dans l'Éthique de l'essence du sentiment miséricordieux[1], présent dans la fierté pour les réalisations de ses enfants ou dans l'excitation de la réussite d'un de ses amis, de ses parents ou encore d'autres proches.
Le terme compersion est employé dans les textes relatifs au polyamour[2] pour désigner un état empathique de bonheur et de joie expérimentés lorsqu'une autre personne que soi vit ces sensations, en particulier pour décrire les sentiments positifs qu'une personne éprouve quand un amant connait une autre relation, par opposition à la jalousie. Le terme a été inventé au sein de la communauté Kerista (en) dans les années 1971-1991 à San Francisco[3],[4],[5].
« La miséricorde est l'amour en tant qu'il affecte l'homme de sorte qu'il se réjouisse du bien d'autrui, et au contraire qu'il soit attristé du mal d'autrui »